02/02/2012

Pourquoi ce journal de création ?


Pour une compagnie de théâtre, créer un nouveau spectacle est un projet, un défi, une aventure. D’autant plus lorsqu’on y ajoute la volonté de créer un spectacle à la fois éco-responsable et de le produire dans des lieux non-équipés pour en faire profiter les publics qui n’ont pas toujours accès à la culture.

Ainsi, nous avons souhaité vous faire partager les moments forts de cette création par le biais de ce blog. De l’adaptation du texte aux premières représentations on passant par les recherches de financement et les résidences, vous saurez tout de la naissance de notre Princesse Sans Sommeil !

Si vous avez des questions, suggestions ou remarques, n’hésitez pas à réagir à nos articles à venir.

A vos agendas !

Une Couturière et une Générale pour la Princesse sans Sommeil !


Une "Couturière" est traditionnellement la dernière répétition d'un spectacle avant la Générale. Il s'agissait à l'époque pour les couturières de faire les dernières retouches aux costumes. Par extension, ces dernières retouches peuvent aussi s'appliquer aux décors et aux lumières. 
La "Générale" est l'ultime répétition, celle en "conditions du spectacle", devant un parterre d'invités, juste avant la création.


L'une et l'autre auront lieu les 10 et 11 octobre 2012 au centre d'animation Curial, 90 rue Curial 75019 Paris


Géré par la Ligue de l'Enseignement Fédération de Paris, ce lieu nous offrira l'opportunité de répéter et de confronter notre travail aux publics du quartier. Ces ouvertures au public sont l'opportunité de présenter notre travail et de lever le voile sur les processus de création.


Nous cherchons encore d'autres lieux de résidence en amont du mois d'Octobre 2012 pour des temps de recherches artistiques, de création et installation des lumières, de travail avec la marionnettiste, le musicien et la metteure en scène.

01/02/2012

La Genèse...


La Princesse sans Sommeil a d'abord été une envie. Celle d'une petite forme destinée à tourner partout, et surtout là où on ne va pas, ou pas complètement. Celle d'offrir un espace de création plus large au talent de plasticienne et marionnettiste d'Isabelle Cerclé, ma grande complice depuis 10 ans. 
Voilà pour la motivation, restait à trouver le texte. 

J'ai repensé à un conte qu'Isabelle avait écrit quelques années auparavant. Il évoquait le voyage, l'universalité de la musique, parlait de sommeil capricieux. Confrontée à l'insomnie depuis le décès de mon père, ce texte s'est imposé comme une évidence. Je l'ai adapté pour le théâtre, tout en réfléchissant à la manière de le mettre en scène.

La musique, d'abord. je cherchais un compositeur dont l'oeuvre incitait à la rêverie, avec des accents cinématographiques. La musique de Debussy a rapidement émergé et c'est ainsi que le vieux compositeur a pris ses traits. 

L'onirisme qui se dégageait de l'histoire imposait quelque chose de léger, quelque chose d'irréel tout en restant réaliste. Seules les marionnettes, par leur incroyable capacité à capter l'attention, pouvaient être les interprètes idéaux de Méline, Philéas, Debussy, du Roi Enrubanné... Je rebouclais ainsi sur mon envie initiale de travailler à partir du talent de plasticienne d'Isabelle.

Aurélie Rochman